Il-etait-une-fois-Eternite

Journal d'une petite PS et de sacavalière

Vendredi 14 novembre 2014 à 10:48

Ca fait plus de quatre ans et demi que nous avançons toutes les deux.
En quatre ans et demi, nous n'avons rien fait d'extraordinaire en soi. Elle serait capable de beaucoup plus si je la forçais, c'est certain. Si je partais du principe que comme je m'occupe d'elle, comme je mets tout mon coeur dans notre histoire, tous mes moyens dans son bien être, elle doit me rendre ce que j'estime lui donner, je la forcerais.

Je m'obstinerais à lui faire faire des choses parce qu'elle en a les capacités, y compris si ca ne lui plait pas. Je me tiendrais à mon idée pour la séance du jour au lieu de faire en fonction de ce qui semble lui faire envie quand j'arrive, y compris si c'est aller se promener en main pour faire des pause casse croute. Je ne l'aurais pas laissée petit à petit instaurer ce statut quo qui fait qu'aucune des deux ne décide en permanence pour l'autre.

Et tout irait de travers. Parce qu'elle n'a rien à me rendre. Elle n'a pas à toujours avoir envie de faire ce que j'ai envie de faire. Elle n'a pas à se plier à mes demandes sans m'expliquer à sa façon ce qu'elle en pense. Alors évidemment, nous ne sommes pas toujours d'accord. Parfois j'insiste. Parce qu'elle ne sait pas que son bassin luxé et son garrot fracturé ont laissé des traces, et qu'elle doit rester muscler comme il faut pour ne pas avoir mal.

Elle elle s'en fout d'être jolie aux yeux des humains, elle s'en fout de savoir travailler à pied, à cheval. Elle fait tout ca parce qu'elle le veut bien, parce qu'elle m'apprécie assez pour me faire ces beaux cadeaux. Et chaque fois que je me frustre parce qu'elle ne met pas beaucoup d'entrain dans notre travail, elle trouve un moyen de me faire comprendre que ce manque de motivation est de mon fait, que c'est encore une fois moi qui pose mal la question.

Ca ne fait pas si longtemps que ca que j'arrive à appliquer cette réflexion à notre travail, à chaque séance. J'ai plus grandit cette dernière année que durant les seize précédentes années que j'ai passé au coté des chevaux. Et c'est grâce à elle.
Quand nous sommes arrivé dans notre pension actuelle, j'étais tellement contente d'avoir de vraies installations, de pouvoir vraiment travailler que j'ai largement sous estimé le stress que lui avait causé ce déménagement. J'ai exigé d'elle qu'elle fasse la même chose que dans notre ancienne pension, qu'elle soit autant à mon écoute, et je l'ai payé cher. Elle s'est éloignée de moi, nous ne nous comprenions plus. Et il n'y a que quand j'ai pris conscience de mes fautes, quand j'ai compris ce que je lui avais fait, que j'ai pu lui demander pardon. Ca a pris un peu de temps, mais elle m'a pardonnée, et je me suis juré de ne jamais refaire cette erreur.

Depuis, évidemment ce n'est pas toujours tout rose, mais nous restons sur la même longueur d'onde. Même dans les séances moyennes, voir très moyennes, je sors avec le sourire au final. Parce qu'elle vient toujours me dire "Eh, j'avais pas envie aujourd'hui, mais j't'aime bien quand même bipède, on fera mieux demain".
Alors je crois qu'elle est la la clef. Respecter ses envies pour qu'elle respecte les miennes. L'écouter pour qu'elle m'écoute.

Ma Loupiote <3

http://il-etait-une-fois-eternite.cowblog.fr/images/1025209220727454428642988611976138407512386n.jpg

Par alyane le Samedi 15 novembre 2014 à 19:27
Penser à la place du cheval, pas toujours évident. Mais on y arrive.
Le mien m'a fait comprendre pendant le temps du pré, qu'il veut bien sortir même si je m'occupe de sa copine 'la mamie' et d'une autre. Mais qu'il savait plus trop ce qu'il devait faire. Deux mois après, j'ai compris et on partait faire des ballades...
 

Ajouter un commentaire









Commentaire :








Votre adresse IP sera enregistrée pour des raisons de sécurité.
 

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://il-etait-une-fois-eternite.cowblog.fr/trackback/3270001

 

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast