Il-etait-une-fois-Eternite

Journal d'une petite PS et de sacavalière

Clément

Dimanche 13 octobre 2013 à 13:05

C'est quelqu'un d'important, pour ma jument comme pour moi. Et même plus que ca. Lui, il a la patience de m'accompagner tous les week end pour aller la voir. Il me rassure quand elle ne va pas bien, il m'aide à la soigner. Il me fait réfléchir et me pousse à ne jamais baisser les bras. 

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Late

Dimanche 20 octobre 2013 à 14:21

En retard, voici le résumé de notre catastrophique séance de dimanche dernier. 

Pour faire simple, vivement les vacances pour la décoller un peu de Quirinus et lui faire comprendre que le manège est un lieu de travail. Dimanche, elle m'a clairement fait comprendre qu'elle n'avait pas envie. J'étais pourtant arrivée très zen et déterminée à rester calme quoi qu'il se passe. ON sort les loulous, on les panse, et direction le manège. Arrivé la, pas rênes longues, sans soucis. Great ma fille, maintenant que tu as bien fait le tour du manège, on va trotouiller. Oui, mais non. 
Dès que je demande le départ elle me fait trois foulées de trot puis se plaque totalement sur les épaules et me vole un départ au galop. Je reprend gentiment mes rênes et lui demande de repasser à l'allure inférieure. Accroche toi bien bipède, elle part a fond les ballons en me collant 500kg dans chaque rênes. On repasse tant bien que mal au trot, et la c'est fini, on est parti pour l'enfer. Impossible pour moi de relâcher ne serait ce qu'un peu n'importe quelle partie de mon corps sans qu'elle ne parte a fond la caisse en me prenant la main. Alors je cherche à l'occuper, tout en lui laissant bien évidement une pause rênes longues au moindre signe de bonne volonté. 
On travail sur un slalom, puis sur des plots à passer au pas et dans le calme. Rien à faire, elle est hystérique. Et sur ce coup, vraiment, je ne comprends pas pourquoi. J'en serais limite à pleurer de la voir se mettre en eau et continuer à chercher à accèlérer même quand on marche rênes longues. Elle me fait finalement deux tours de trot a peu prés corrects. Je laisse la dessus. 
Avec Raf, on décide de les laisser dans le manège pour qu'ils se roulent s'ils veulent. Après quelques minutes, Raf sort Quiqui du manège. Et la, c'est le drame. Elle me traine, et quand je dis me traine, c'est que j'ai du m'arcbouter comme une malade pour la retenir de suivre Quiqui. Dès qu'il n'est plus dans son champ de vision, panique, elle ne repsecte plus rien, devient limite dangereuse. Et ca, c'est hors de question. Alors je me fâche. Fort. J'en suis malade, mais la, elle va trop loin. On retourne à la pâture ensuite, et j'attends qu'elle ait séché pour la lâcher. Un bisou, un calin, et je repars démoralisée. Grosse remise en question. C'est de moi que vient tout ca, je le sais bien. Mais cette fois, je ne la comprend pas. Pourtant, elle ne peut pas être la véritable fautive. Aujourd'hui, on va essayer d'inverser la tendance. Des bas on en a déjà eu et on en aura encore. A moi d'être à la hauteur. Mais je te promet, je ne baisserai pas les bras. 

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Speak whit me?

Dimanche 20 octobre 2013 à 22:36

Encore une fois, c'était bien la deux pattes incompétente qui était en cause la semaine passée. Aujourd'hui, je décide de reprendre des choses simples, les bases. Le but de la séance est simple : communiquer et se comprendre. 
Avec le recul, et comme l'ont sagement remarqué Raf et Axelle, on se rend compte des choses. Et je me rends compte que si effectivement elle n'a pas mis des masses de bonne volonté dans le travail la semaine passée, j'en ai trop attendu d'elle. La détente rênes longues c'est acquis dans un milieu qu'elle connaît certes. Pas dans un manège avec des bruits effrayants qui viennent de dehors. Et je n'ai pas su m'en souvenir. Bref, j'avais vraiment pour but aujourd'hui d'en quelques sortes me faire pardonner mes erreurs et de lui montrer que même si parfois je suis stupide, elle peut travailler en confiance dans ce manège mangeur de chevaux :)

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Bon point, elle vient de suite me voir pour me faire un mini calin quand j'arrive dans la pâture. On ne dira jamais assez combien les chevaux sont gentils. Brefouille, direction donc l'aire de pansage et sans son pote Quiqui qui lui attendra sagement son tour en pâture. On brosse, on papouille, on prend tout le barda, et direction le manège. Détente en longe. Une Eternité tendue au début, mais qui se relâche tranquillement au fur et à mesure. Des imperfections bien sur, elle a du mal à tenir sa piste, observe toujours la fenêtre dans le fond du manège, mais dans l'ensemble, elle se comporte bien. Si ce n'est deux demis tours quand je lui demande de s'arrêter dos à la fenêtre. Je la replace de suite et on repart sans soucis. Détente au galop pas mal, même si elle a du mal sur un si petit cercle, elle s'applique. 
On passe ensuite à quelques minutes de pas à chaque main avec le pessoa branché en position basse. De bonnes choses, elle s'applique même lors du petit tour de trot que je lui demande à main droite à la fin. Ensuite, on regalope un peu, et au premier cercle sur lequel elle tient le galop, équilibrée et zen, je caresse et je laisse la dessus. 

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Ensuite direction l'aire de pansage pui retour à la pâture au moment ou Quiqui la quitte pour aller travailler. Et elle m'a fait vraiment plaisir puisqu'au moment ou elle a voulu partir au galop pour appeler son pote au bout de la pâture, j'ai sifflé et elle s'est directement arrêtée à mon coté, sans chercher à repartir. On est bien loin de la jument qui me trainait la semaine passée. 

Bilan: Une très bonne séance, une communication rétablie, objectif atteint donc. A moi de ne plus m'endormir sur nos lauriers en oubliant de l'écouter. 

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Et la cavalière alors?

Lundi 21 octobre 2013 à 10:12

Je m'aperçois que si je vous ai présenté Eternité, je ne vous ai pas dis grand de chose la cavalière. Alors allons y. 
Etudiante en seconde année de master de biologie végétale, je suis à 24 ans une jeune femme heureuse et épanouie (violons please ^^). En dehors de ma Loupiote, j'ai bien d'autres passions dans la vie. Notamment, les plantes. La botanique, c'est mon dada. Le dessin fait aussi partie de ma vie, comme la lecture. J'ai un faible pour les tatouages, d'ailleurs, le second ne devrait pas tarder. Je n'aime pas rentrer dans le moule, n'importe qui m'ayant déjà rencontré le sait. Et je crois bien que c'est assez concernant uniquement ma petite personne. Mais concernant la cavalière, voila ce qu'il faut savoir:

J'ai toujours admiré les chevaux, et c'est à l'âge de huit ans que mes parents réalisent mon rêve en me permettant de commencer à monter en centre équestre. Les écuries ou je commence, j'y resterai plus de 10 ans. J'y passerai d'abord trois années à dos de poons, sans étrier évidemment, et c'est bien à eux que je dois l'assiette que j'ai aujourd'hui. Je passe ensuite à cheval, mais je ne progresse que peu jusqu'en 2004. Date à laquelle arrive une nouvelle monitrice aux écuries. Les concours en extérieur commencent, fini les petits concours internes. Puis, l'année d'après, ce sont les officiels, et les qualification pour les championnats de France de CSO. Je rencontre alors le cheval qui changera ma vie. Même si beaucoup l'ont déjà marqué (Bergère, Farandole, Belle, Idylle, Iris et Filou), je ne m'attend pas à vivre d'aussi difficiles et beaux moments avec le grand rouquin maigrelet qu'on me présente un jour de mai, avant de m'annoncer que les championnats, ce sera avec lui. J'aurais la chance de l'avoir trois ans à mes cotés. Looker, jeune trotteur de six ans lors de notre rencontre. Lui m'apprendra à aimer les chevaux compliqués, mais il me poussera surtout à me questionner sur les méthodes employées pour le travail des chevaux. Oui, j'étais ce qu'on appelle une cavalière lambda, bête et méchante. On me disait que les rênes allemandes c'était bien, j'y croyais sans me poser de question. On me demandait de coller un demi arrêt dans les dents d'un cheval avec un pelham, je le faisais et encore une fois sans me poser de question puisque ma mono était sensée être une professionnelle. Si elle disait ca, c'est que c'était vrai. Mais Looker, il n'aime pas la contrainte, il marche a feeling. Il t'apprécie? Il te donnera tout. J'ai trois ans sans réel encadrement de ma monitrice  que ce cheval n'intéresse pas vraiment, pour développer une relation avec lui. Et notre travail paye, nous brillons sur les terrains de concours de temps à autre, mais surtout, nous devenons complices. Mais voila, en 2008, le club ferme brutalement. Je ne peux pas l'acheter. C'est le début d'une recherche acharnée pour le retrouver qui se poursuit encore aujourd'hui.
Mais pendant ce temps, après 7 longs mois, ma monitrice ouvre son association, que je rejoins. Lucie. Elle m'aura appris beaucoup, et sur la fin, elle m'aura montré tout ce qu'il ne faut pas faire. Elle m'aura fait comprendre que ce monde la, il n'est pas pour moi . Les RAs à chaque séance, le cassage psychologique du cheval, la soumission, pas de réelle communication, pas de travail à pied en dehors de la longe. Et surtout, elle m'enlève ma bouée, ma Jaja. Alors je pars, en Avril 2010, je quitte tout ca. Pour qu'une nouvelle aventure commence, celle que vous lisez sur chaque article de ce blog.

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Reculer pour mieux sauter

Jeudi 24 octobre 2013 à 9:21

Lundi matin, je décide de poursuivre dans notre lancée de la veille. Alors on ira bosser dans le manège, avec le filet, mais à peton. Voui, progressivement, je veux qu'elle comprenne tranquillement.
Arrivée à la pension en fin de matinée, elle m'accueille comme à son habitude par un petit calin, puis direction l'aire de pansage. On ne peut pas dire qu'elle soit détendue, mais elle n'est pas hystérique. Elle regarde beaucoup, tourne sur elle même pour pouvoir observer tout ce qui se passe, mais dans l'ensemble, c'est pas mal. On part au manège le filet sous le bras. Oui, je veux d'abord marcher calmement en licol dans tout le manège. Ce qu'on fait en arrivant, pendant que le beau Prince et sa cavalière finissent leur séance. Quelques tours dans le calme, ou elle regarde encore un peu la fenêtre mais rien de bien méchant et ou elle reste avec moi y compris quand je lui demande de s'arrêter dos à la porte. Bien ma belle, on va donc commencer le filet. 
Première séance pour elle comme pour moi. Le début s'apparente un peu à un dialogue de trisomiques. 

"Aller bichette on y va ^^
- Mais bipède, qu'est ce que tu fous à mon épaule? J'avance pas si t'es la moi, ca veut dire freiner d'habitude --'
- Voui, je sais, c'est un nouvel exercice tu vas voir
- Ouais enfin t'es à mon épaule quand même. Bon ok, j'fais deux pas mais si tu bouges pas j'arrête."


Bref, après ces délibérations qui se font dans le calme, nous voila parti! Une fois qu'elle a compris le principe, et elle l'a fait assez vite, pas de soucis. Si ce n'est pour redémarrer quand je lui demande un arrêt. On travaille donc au pas dans tout le manège, Elle regarde, mais reste calme et je la rassure au moindre bruit suspect. Après un petit quart d'heure comme ca entrecoupé de pauses rênes longues, je lui demande un départ au trot, qu'elle me fait bien. Et au premier tour ou elle reste détendue et ou elle passe à coté de la fenêtre sans ralentir l'allure (c'est à dire au troisième), je caresse et la laisse la dessus. On  souffle, parce que mine de rien j'ai le palpitant que cavale moi aussi a courir à coté, puis on rentre direct en pâture, avec un gros calin et une pause broutage. 

Bilan de la séance: Une jument très receptive et très respectueuse, un bipède qui doit faire des progrès surtout au niveau du placement des mains et de leur fixité pendant l'exercice.  Mais je suis vraiment contente d'elle :)

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